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Commençons l’année 2018 avec un bilan sur la sécurité routière dans nos îles. Malheureusement, les chiffres sont alarmants… Comme toujours, nos routes restent dangereuses et les morts ne cessent d’augmenter ! À quand un changement ?

 

Certains continuent à pleurer leurs morts… 2017 reste une année noire, malgré quelques mois favorables cela n’est pas assez pour changer la donne. Selon les statistiques, les usagers les plus vulnérables restent les piétons et les cyclomotoristes ; ils représentent plus de la moitié des tués et blessés. Toutefois, les véhicules légers ont également une belle part du camembert, et nombreux sont ceux qui perdent la vie à cause du non-port de la ceinture.

 

 

  • Bilan Guadeloupe 

 

En Guadeloupe, l’observatoire de la sécurité routière a répertorié sur les neuf premiers mois de l’année 2017 que 19% des tués, essentiellement des piétons, étaient âgés de 45 ans et plus. 25 hommes et 6 femmes (entre 18 et 86 ans) ont perdu la vie, entre janvier et septembre 2017 : la plupart en véhicules légers et cyclomoteurs. Certes ce sont 11 tués de moins qu’en 2016 (baisse de 26%), mais le nombre d’accidents et de blessés a augmenté : plus de 7% et plus de 19%.

Pour les 3 derniers mois de l’année 2017 (octobre à décembre), dix usagers de la route ont perdu la vie en Guadeloupe. Quatre personnes avaient moins de 25 ans, notamment deux enfants âgés de 3 et 4 ans.

 

En 2017, il faut savoir que près de deux accidents sur trois ont lieu le week-end et hors agglomération. La plupart de ces accidents sont à 58% des cas mortels, ils se déroulent la nuit et impliquent majoritairement (à 65%) le conducteur seul (35% des accidents mortels impliquent au moins deux véhicules).

 

 

Quels sont les facteurs aggravants ?

 

Selon le bilan des neuf premiers mois de l’observatoire de la sécurité routière, le principal facteur aggravant et présent dans 31% des accidents mortels, est l’alcool. S’en suit le non port de la ceinture de sécurité, à 23%… Entre janvier et septembre 2017, 3 vies auraient pu être épargnées si le conducteur portait sa ceinture de sécurité (équipement obligatoire).

La vitesse excessive arrive à la troisième place, avec 21% des cas d’accidents. Les stupéfiants, la circulation à gauche et le non port du casque sont à 10%, le manque de vigilance est à 3%.

 

En neuf mois ce sont 59% des communes de Guadeloupe qui ont fait l’objet d’au moins un accident mortel.

 

 

Bilan 2017

 

En Guadeloupe pour l’année 2017 on dénombre :

 

  • 361 accidents contre 323 en 2016 (hausse de 12%)
  • 41 tués contre 57 en 2016 (baisse de 28%)
  • 550 victimes (tués et blessés) contre 454 en 2016 (hausse de 21%)

 

Les usagers vulnérables (piétons, motos, vélos, cyclos) restent majoritaires dans les cas d’accident mortel (22 tués en 2016), mais les morts dans les véhicules légers ne sont pas loin ; 19 ont péri sur les routes guadeloupéennes.

 

Pour en savoir plus, nous vous invitons à découvrir les chiffres sur le site de la préfecture de Guadeloupe.

 

 

  • Bilan Martinique

 

 

L’observatoire de la sécurité routière du département de la Martinique a répertorié qu’en 2017, 30 individus ont perdu la vie sur les routes. La majorité étant des usagers de véhicules légers (10 morts – 33%), s’en suit ceux avec des motos (9 morts – 30%), les piétons (6 morts – 20%), les cyclos (3 morts – 10%) et les vélos (2 morts – 7%).

 

À la différence de la Guadeloupe, ceux qui trouvent la mort sur les routes martiniquaise sont relativement jeunes, la moyenne d’âge des tués est de 35 ans et 16 tués sur 30 avaient moins de 30 ans ! Sur les douze derniers morts, neuf étaient âgés de moins de 30 ans et un avait 30 ans.

Il faut savoir que 93% des tués sont des hommes !

 

 

Quels sont les facteurs aggravants ?

 

Selon l’observatoire de la sécurité routière, l’alcool reste le problème majeur. 11 accidents mortels sur 23 sont liés à l’alcool et six concernaient des usagers de véhicules légers. S’en suit la prise de stupéfiants, 10 accidents sur 20 sont liés aux stupéfiants et concernaient sept usagers de deux roues. Le port du casque vient à la troisième position, sur les douze morts en deux roues : trois restent indéterminés, six n’avaient pas le casque et trois le portaient.

Le non port de la ceinture est également un problème, sur les dix usagers tués, six n’avaient pas la ceinture, deux la portaient et les deux derniers restent indéterminés.

 

Depuis plus de deux ans, les chiffres des tués sur la route restent constants avec une moyenne de 30 tués. En 2016, il y avait une baisse significative avec 21 tués, un record qui n’avait pas été atteint depuis 2009. Malheureusement, en une année le pourcentage a augmenté de 15%.

L’objectif de 2020 pour la Martinique est de passé à 15 tués sur les routes.

 

 

Bilan 2017

 

En Martinique pour l’année 2017 on dénombre :

 

  • 387 accidents contre 311 en 2016 (hausse de 24%)
  • 30 tués contre 21 en 2016 (hausse de 15%)
  • 517 victimes (tués et blessés) contre 450 en 2016 (hausse de 15%)

 

 

Pour en savoir plus, nous vous invitons à découvrir les chiffres sur le site de la préfecture de Martinique.

 

 

  • Des nouvelles mesures en 2017 ?

 

  • Le 22 mars 2017, l’État a rendu obligatoire le port du casque à vélo pour les enfants de moins de 12 ans, qu’ils soient conducteurs ou passagers. Cette mesure permet de sécuriser un maximum nos petits et ainsi réduire les risques de traumatismes crâniens. Les parents ne respectant pas cette règle s’exposent à une amende de quatrième classe (amende forfaitaire minorée de 90€).
  • En 2017, le préfet de la Guadeloupe a lancé un appel à projet « Sécurité routière ». Le but était de susciter et d’aider à la mise en œuvre d’actions préventives menées par les acteurs de la société civile.
  • Le 25 juillet 2017, un nouveau radar sur mât a été installé sur la route (RN1) menant du Lamentin au Robert (Martinique). Ce nouveau radar permet de lutter contre les courses automobiles sauvages.
  • En Martinique, 2017 est également l’année de l’aboutissement des radars à fonction double sens, permettant de photographier à partir d’un équipement déjà installé, les véhicules en infraction qui circulent dans le sens opposé. Huit radars sont équipés de cette fonction.
  • La police nationale et la gendarmerie maintiennent des opérations régulières de contrôles et les renforcent lors des périodes de fêtes : fêtes de fin d’année, week-end pascal, week-end du 14 juillet, vacances d’été, etc.

 

 

Conclusion

 

Nous ne sommes pas là pour vous faire la morale mais, pour votre bien et celui des autres, respectez le code de la route, respectez les règles et nos îles n’auront plus à pleurer la mort absurde de leurs enfants sur les routes.

 

 

Quelques règles énoncées par la préfecture de la Guadeloupe et de la Martinique :

 

  • Pour les conducteurs d’automobile : veillez à attacher votre ceinture et celles de vos passagers. Respectez les limitations de vitesse et les distances de sécurité. La sécurité des déplacements découle du respect du code de la route et de la courtoisie entre tous les usagers. Automobilistes, tenez compte des usagers plus vulnérables que vous.

 

  • Pour les conducteurs de 2 ou 3-roues motorisés et passagers, l’équipement est obligatoire : casque et gants certifiés CE, blouson, pantalon, chaussures fermées.

 

  • Pour les piétons : soyez vigilants à votre environnement et portez un gilet fluorescent avec des bandes rétro-réfléchissantes ou des vêtements clairs et une lampe de poche pour être vus la nuit.

 

  • Pour les jeunes cyclistes : le port du casque certifié est obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans. Il est vivement conseillé pour tous.

 

  • Pour tous : Pas d’alcool avant de prendre la route ; interdiction de porter une oreillette pour les conversations téléphoniques, comme pour la musique et la radio. Il est également interdit de textoter et d’envoyer des SMS pendant que l’on conduit ou que l’on est au guidon de son deux-roues. L’utilisation du portable pour les piétons ne doit pas réduire leur vigilance aux abords de la chaussée.