Il est vrai que lorsque l’on pense à la musique en Guadeloupe, plusieurs styles s’imposent. Traditionnelle d’abord avec la biguine, le zouk ou bien le gwoka. Plus récente ensuite avec la dancehall voire même le bouyon qui pourrait choquer les anciens. Mais qu’en est-il du rock ? Ce genre musical qui nous vient de nos voisins américains est aujourd’hui encore très populaire dans certaines parties du monde. Comment est-il représenté en Guadeloupe ?

Par des groupes

Tout d’abord, retrouvons les Flying Bokit, un groupe fondé en juin 2014, originaire du Gosier dont le style musical s’apparente au Rock Métal. Il est composé de 4 membres : Xavier (guitare et chant), Jérôme (basse et chant), Fable (guitare et chant) et enfin Cyril (batterie).

Le groupe RèdBASTAR qui se définit par un genre Hard Rock, Heavy Rock et Punk Rock. Eux aussi ont 4 membres : « Fat Bulge » (chant), « Spicy Iggy », (basse, chant et chœurs), « Hank le Tank » (batterie et chœurs), et « Roko le Bonobo » (guitare et chœurs). Parions qu’avec des noms pareils, leurs représentations doivent être bien agitées.

Livestocks est un trio formé en 2012 composé de 3 membres : Vanessa (batterie), Jonathan (basse) et Marc (guitare et chant). Le groupe revendique des influences allant du Brit Rock au Rock Indé en passant parfois par des rythmiques aux couleurs caribéennes. Leur EP « Stay Focused », a été enregistré en Guadeloupe en 2016.

The Bolokos est un groupe de punk guadeloupéen, formé en 2009 à Goyave. Il est composé de Edy Caramello (chant, guitare, harmonica, cornemuse), Océ Cheapfret (chant, guitare, bombarde), Mister Fridge (batterie) et Ben O’It (basse). Ils se sont d’abord fait connaitre sous le nom de The Sleepwalkers avant de changer de nom par la suite. Le groupe se définit par une fusion entre le punk, la country, le ska et les musiques celtiques.

Aspic est un groupe de rock formé il y a une dizaine d’années en Guadeloupe. Leur répertoire s’illustre par les reprises Classic Rock des années 80, 90 et 2000 à nos jours.

Le dernier groupe reconnu se nomme Fire intox. Avec un style Pop Rock, ce groupe formé depuis 2014 est composé de 5 membres : Alex (guitare, chant), un deuxième Alex (guitare), Guillaume (batterie), Erwan (basse) et Lina (chant). Ils déclarent s’inspirer de grands groupes comme par exemple Muse, les Red Hot Chili Peppers et No Doubt.

Par un nouveau festival

À l’image de « Terre de blues » organisé à Marie-Galante, la Guadeloupe a organisé son premier festival rock le samedi 23 janvier : le « Rock in Gwada ». C’est un projet de longue date à l’initiative d’Edy Caramello du groupe « The Bolokos ». D’abord prévu l’année dernière à Port-Louis, il avait finalement été annulé pour raisons administratives.  Pour une première, le festival a tout de même attiré plus de 800 spectateurs au Parad’est Village, un bar de plein air situé à Petit-Bourg. Un vrai succès qui s’est déroulé sans problèmes pour les organisateurs. Le site étant isolé, les voisins n’ont pas eu à se plaindre.

Tout au long de la soirée qui a commencé à 16h pour se terminer vers 2h du matin, six groupes de rock (voir ci-dessus) se sont succédés sur les deux scènes du Parad’est Village.

Entre chaque passage, quatre artistes locaux ont également pu présenter leurs créations : Spiral Static (photo), Alfredus (peinture, graff), Michel Vuillamy (marionnettiste) et Vargas (percussionniste).
Entre reprises rock – des sixties jusqu’à nos jours – et compositions, les groupes ont enchainé les morceaux pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Au programme :

– Flying Bokits : reprises Rock indé et Métal.

– RèdBastar : reprises Hard Rock puissantes et déjantées.

– Livestocks : reprises et compos dans un style Rock british incisif.

– Fire Intox: reprises Pop Rock bien calibrées des années 90 et 2000.

– The Bolokos : compos et reprises Country Punk portées par une belle scénographie visuelle.

– Aspic : reprises Classic Rock des années 80 à aujourd’hui.

Par de la danse

Il y a deux types de danse. Celle mesurée et puis celle où l’on se libère un peu plus dirons-nous.

Pour la mesurée, il faudra aller s’inscrire à l’école de danse Liliane Bimont. Fondée en 1959, c’est la première école de danse en Guadeloupe. Si vous voulez impressionner tout le monde lors de la prochaine soirée, c’est dans cette école située à Baie-Mahault que vous pourrez vous initier.

Toujours du côté de Baie-Mahault, vous pourrez également trouver l’association Scherer dont les cours (tous niveaux on précise) sont assurés par des professeurs diplômés.

Pour la danse plus libérée dont on parlait précédemment, nous avons trouvé une adresse : le Zoo Rock Café. Installé depuis 20 ans à la marina du Gosier, il est ouvert tous les jours à partir de 18h. Vous pouvez venir déguster leurs fameuses grillades et boire un cocktail avant d’aller à l’étage éliminer tout ça sur le dancefloor. Avec des concerts live ou des soirées à thème, le Zoo Rock Café qui porte bien son nom organise régulièrement des événements rock pour les habitués ou les nouveaux venus de passage.

Même si le rock n’est pas la musique emblématique de la Guadeloupe, il est tout de même présent et connait des évolutions notamment avec le festival « Rock in Gwada ». On peut parier sur l’engouement qu’a suscité cet évènement pour connaitre de nouveaux développements dans les années à venir. Jeune ou ancienne génération, tous peuvent s’y retrouver, partager une passion ou se déchainer, histoire de bien terminer la journée.