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Il y a quelques années, la cuisine antillaise n’arrivait pas à briller et à révéler au grand public toutes ses saveurs. Les restaurants en France hexagonale ne réussissaient pas à tenir sur le long terme, souvent à cause de stratégies marketing pas assez adaptées à la particularité de leur enseigne. En effet la difficulté de ses commerces est de proposer au plus grand nombre des spécialités traditionnellement familiales, plutôt copieuses, peut être parfois de prime abord peu esthétiques. Il fallait donc trouver un style de cuisine pour attirer les curieux mais aussi les Antillais eux-mêmes, qui préfèrent cuisiner leurs plats à la maison.

Lorsqu’on parle de “Gastronomie Créole” on pense bien évidemment au précusseur dans ce domaine à Jean-Charles Brédas. Chef hors pair qui a déjà été mainte et mainte fois primé et honoré pour son apport à la renaissance et la diffusion de la cuisine antillaise. Il est également membre de l’Académie culinaire de France Son restaurant, au nom éponyme : “Le Brédas” se trouve à Saint-Joseph en Martinique. Dans sa continuité, on découvre aujourd’hui de jeunes cuisiniers qui comme lui se disent revendiquer leur créolité à travers la gastronomie “mais une créolité ouverte au monde et au métissage”. Ils ont pour la plupart, la vingtaine voire la trentaine et font partie de la nouvelle génération de chefs français. Armés pour atteindre les sommets, ces magiciens culinaires originaires des Antilles ont d’abord côtoyé la Crème de la crème de la cuisine française avant de se lancer seuls dans le grand bain.

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Marcel Ravin

Deuxième chef antillais à décrocher une étoile au Michelin après Louis-lippe Vigilant, Marcel Ravin est aussi habile qu’un pianiste en plein récital et vous livre à chaque plat, une oeuvre d’art. Le chef martiniquais est aujourd’hui aux commandes de la cuisine du restaurant Blue Bay, à Monte-Carlo. Récemment, il a ouvert en plein centre de Fort-de-France en Martinique, un restaurant signature, La table de Marcel.

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Ruddy Colmar 

Sourire aux lèvres affiché, le chef Ruddy Colmar respire la bonne humeur. Une énergie positive que l’on retrouve clairement dans ses plats. Dans son restaurant le Widdy’s à Saint-François en Guadeloupe, les produits de la mer sont à l’honneur et pas que ! Le jeune homme qui a séduit la presse étrangère vous invite ainsi à découvrir la Guadeloupe dans votre assiette, croyez-nous ça vaut le détour !

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Nathanaël Ducteil

Né dans une famille de 5 enfants d’un père Martiniquais et d’une mère dominiquaise, c’est dans la cuisine familiale que Nathanaël va nourrir sans le savoir cet amour pour la cuisine créole. A 22 ans, il était déjà chef de cuisine de l’hôtel Plein Soleil, en Martinique. Son talent l’amène aujourd’hui à diriger une autre cuisine d’un restaurant de l’île aux fleurs, celle de l’hôtel French Coco situé à Trinité.

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Fabienne Youyoutte

Pour les connaisseurs, le chef Fabienne Youyoutte a tout simplement révolutionné l’univers de la pâtisserie en élaborant des glaces et confiseries aux saveurs inédites et ô combien inattendues. Patate douce, piment, fruit du dragon, pois d’angole, canne à sucre, sirop batterie, etc…A la fois originales et savoureuses, vous pouvez retrouvez les créations de ce chef pâtissier dans sa pâtisserie Les désirs du palais, située en plein coeur de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.

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Jimmy Desrivières

Né en Martinique, Jimmy Desrivières partage très tôt avec sa mère une même passion pour la cuisine. Globe-trotter, le chef martiniquais a délecté les papilles de convives à Abu Dhabi, à Monaco et plus récemment au W Paris – Opéra à Paris où il officie en tant que Chef Executif. Si vous êtes de passage à Paris, il se fera un plaisir de vous faire découvrir sa cuisine à lui, une cuisine qui selon lui, « se marque par le goût ».

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Naomi Martino

Les distinctions, elle connaît, elle qui a reçu une multitude de prix pour son travail d’orfèvre du chocolat. Distinguée parmi les 50 Meilleurs chocolatier du monde, Guide des Croqueurs de Chocolat 2015 (Paris), la Guadeloupéenne Naomi Martino est chocolatier, agrotransformateur. Elle le dit elle-même, dans sa chocolaterie L’espace Naomi Martino, elle souhaite chaque année offrir à tout un chacun des crus de prestige, des cacaos rares de Guadeloupe.

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Louis-Philippe Vigilant

Jeune, talentueux et surtout étoilé. Louis-Philippe Vigilant a obtenu sa première étoile au Guide Michelin alors qu’il n’était âgé que de 30 ans. Il est le premier chef antillais à décrocher une étoile. Pour les experts, ce chef martiniquais casse les codes avec sa cuisine plutôt classique, résolument bourguignonne avec quelques influences du Sud, nous apprend Arts et Gastronomie. Pur produit de l’école Loiseau, Louis-Philippe Vigilant est aujourd’hui le chef de Loiseau de Ducs, à Dijon.

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Arnaud Bloquel

Vainqueur du trophée des chefs ultra-marins 2016, le chef Guadeloupéen Arnaud Bloquel confirme le potentiel placé en lui par les plus grands chefs au monde (Joël Robuchon, Cyril Lignac ou encore, Philippe Rigollot) qu’il a cotôyé durant sa formation. A 30 ans, et après douze années d’expérience acquises auprès de chefs réputés, Arnaud Bloquel décide d’ouvrir son propre restaurant en Guadeloupe, l’Orchidea. Un lieu où vous vous verrez proposer une cuisine raffinée et inventive mettant en lumière les produits locaux.

En plus de cette jeune ribambelle de chefs en devenir, on trouve aussi un engouement similaires parmi les entrepreneurs antillais au sein d’enseignes plus simples mais aussi plus… mobiles ! En effet, les foods trucks et traiteurs évennementiels créoles ont la côte ! Elles allient alors l’art de la restauration rapide aux plats péyi. C’est souvent le sandwich guadeloupéen : le bokit qui est mis en avant comme élément phare. On a par exemple le traiteur Banm’Bokit qui propose dans le 19e arrondissement, une carte de bokit comme au pays, mais aussi des plats en barquette tels que du riz haricots rouges ou un colombo ainsi que des sorbets coco. Ils misent sur leur formule happy hours : 1 bokit acheté = 1 bokit offert et sur la bonne ambiance (bar et dj sont aussi à votre disposition) qui y règne. Le petit + : le recette “Green Bokit” , dont la pâte est aux épinards.

Sur le même fil, on assiste sur les réseaux sociaux à une explosion de pages promotrices de diversité et mettant à l’honneur les Antilles. La cuisine est un domaine qui n’y coupe pas.

Par exemple, Leslie Belliot a eu l’idée en Janvier 2016 de créer une page Facebook Je cuisine créole pour partager son amour pour la cuisine antillaise . Ancienne gérante d’un salon de massage du monde, elle s’est retrouvée à la tête d’une page dédiée à la cuisine créole et qui en peu de temps a battu des chiffres records soit plus de 116 000 abonnés…. Le concept repose pour beaucoup sur des codes à l’américaine avec une thématique novatrice. Son but : « Décomplexifier » la cuisine créole. Elle tend à le mettre ne place via un format de vidéos courtes très colorées. On y retrouve des recettes traditionnelles mais également bon nombre de recettes mixtes où elle sublime des produits péyi au sein de plats d’autres horizons. (Comme ses succulents gnocchis de banane plantain). Le 5 novembre dernier, l’Académie de l’Art Culinaire Créole lui a remis le prix du meilleur blog de l’année. Mais la blogueuse ne s’arrête pas là, car elle s’investie dorénavant dans des ateliers cuisine sur la capitale.

Maintenant à vos fourchettes !